Présentation
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l'A.N.A.C.R
Chemin de Mémoire de la Résistance du Plateau des Etangs
- • Dépliant Plateau des Etangs oct 2018
- • Dépliant St Martin la MEANNE 2019
- • Inauguration panneau Saint-Pardoux 2019
- • Panneau Saint-Pardoux 2019 avec détail
- • Panneau St Martin la Méanne
- • Saint-Martin la Méanne : la mort de Robert Perperot René Vialle de Saint-Martin la Méanne
- • Saint-Martin la Méanne :Premier « maquis » à l’automne 1942 (témoignage Maurice Fraysse)
- • Saint-Martin la Méanne :Témoignage de Lily Vergne, écrit par lui-même en octobre 2010
- • Saint-Pardoux la Croisille historique Résistance
- • Témoignage de Jean Roche sur l'École des Cadres FTPF de Saint-Martin la Méanne
- • Témoignage de René Vialle
Congrès National
- • Le Congrès national de l'ANACR à Brive-la-Gaillarde, , 10,11,12 octobre 2014.
- • Le Congrès national de l'ANACR à DAX 20 – 21 et 22 octobre 2017
- • Résolution générale
- • Rapport de la commission mémoire 2014
- • Monde Combattant - Droits des Résistants
- • Résolution concernant le Centre de soins de suite et de réadaptation Delestraint-Fabien
- • Plaquette du Congrès National ANACR Brive 2014
Souvenez vous
- • SE SOUVENIR DU PASSÉ POUR NE PAS RISQUER DE LE REVIVRE
- • libération de la Corrèze par la Résistance
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Résistance en Corrèze
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Les assassins SS
Service de santé de la Résistance
Brive Résistante
Médiathèque
Comité de Bugeat
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- • Cérémonie des « BORDES » du 1er Mai 2017 Intervention de Jean-Luc JOUCHOUX, Maire de BONNEFOND
- • Cérémonies Comité de Bugeat 2018
- • Réédition du livre « Témoignages sur la Résistance dans le canton de Bugeat »
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27 mai - Journée nationale de la Résistance
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Dépliant sentiers de la Résistance 2013
Meymac Égletons
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AG Meymac 2016
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Commémoration de la bataille d'Égletons
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Parcours de mémoire
Treignac Chamboulive Le Lonzac
Stèles - Parcours de mémoire
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Les 5 dernières nouvelles
L'hommage républicain à Cécile Rol-Tanguy
L'hommage républicain à Cécile Rol-Tanguy
MESSAGE POUR LA JOURNEE NATIONALE DE LA RESISTANCE
L’année 2020 est celle du 75ème anniversaire de la victoire sur le Reich nazi, concrétisée par sa capitulation sans conditions signée le 7 mai 1945 à Reims et le 8 mai à Berlin.
Cette victoire fut celle des armées alliées et aussi celle des peuples qui, au prix de sacrifices immenses, n’auront cessé, plus de cinq ans durant, de mener la lutte de Résistance nationale à l’occupant et pour la liberté.
Dans notre pays, dès 1940, dès les premiers jours, les premières semaines, les premiers mois de l’Occupation, se manifestèrent des gestes de Résistance, commencèrent à s’organiser des structures de Résistance. Cette Résistance se renforça au fil des mois, donnant naissance à une multitude de groupes d’action et de propagande, de réseaux d’évasion et de renseignement, de mouvements… Leur coordination ainsi que le renforcement de leurs liens avec la France libre vont devenir une nécessité grandissante, c’est la tâche à laquelle se consacrera Jean Moulin.
Cela se concrétisera le 27 mai 1943 à Paris, 48 rue du Four, avec la formation, sous la Présidence de Jean Moulin, du Conseil National de la Résistance, le C.N.R., rassemblant 8 principaux mouvements de Résistance - 5 de la zone Nord (Front National pour la Libération et l’Indépendance de la France, Organisation Civile et Militaire, Libération-Nord, Ceux de la Libération, Ceux de la Résistance) et 3 de la zone Sud (Combat, Franc-Tireur et Libération-Sud), ainsi que 6 partis clandestins (communiste, socialiste, radical, démocrates-chrétiens, Fédération républicaine et Alliance démocratique) et les deux centrales syndicales, la CGT et la CFTC.
Cette création du CNR, représentant la Résistance, va se placer sous l’autorité du Comité National Français présidé par le Général de Gaulle. Elle renforça la légitimité du Chef de la France libre auprès des Alliés. «J’en fus à l’instant plus fort» écrira-t-il, car il représentait ainsi la France Combattante tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Et la création du CNR va permettre l’élaboration et l’adoption d’un Programme qui sera publié le 15 mars 1944 dans la clandestinité sous le titre «Les jours heureux».
Sa première partie est un appel à la mobilisation de toutes les forces de la Résistance, du peuple français par le développement de la lutte sous toutes les formes pour hâter cette libération tant espérée.
Ainsi, la Résistance apportera aux débarquements des 6 juin 1944 en Normandie et 15 août suivant en Provence un appui dont le général Eisenhower soulignera l’importance en l’évaluant à l’action de 15 divisions.
La seconde partie du Programme du CNR est consacrée aux mesures à prendre dès cette Libération pour restaurer les institutions républicaines du pays, pour le rénover par une profonde démocratisation politique, économique et sociale. Elle trace les contours des «Jours heureux» dans une France que les Résistant(e)s veulent solidaire.
Le Gouvernement provisoire de la République française présidé par le Général de Gaulle, va mettre en œuvre le Programme du Conseil National de la Résistance : sur le plan économique, avec le souci, déjà exprimé par le Général dans un discours à la radio de Londres le 20 avril 1943, «qu’aucun monopole et aucune coalition ne puisse peser sur l’Etat ni régir le sort des individus [et que] les principales sources de la richesse commune soient administrées ou tout au moins contrôlées par la Nation…». D'où les nationalisations permettant la relance immédiate de l'économie dans une France épuisée par la Collaboration.
La démocratie politique et sociale sera approfondie : en 1945 seront créés les comités d’entreprise, les femmes voteront pour la première fois, à l’occasion des élections municipales, la Sécurité sociale sera étendue à tous les salariés . On peut mesurer en ces temps de pandémie à quel point, inspirée de l’esprit de solidarité des Résistant(e)s, elle a été un acquis précieux qu’il convient de défendre et conforter. En 1946 sont créées les entreprises nationales EDF et GDF, adopté le statut de la fonction publique... Toutes mesures qui, en dépit de remises en causes ultérieures, ont fondé, en privilégiant l’intérêt général sur les intérêts particuliers, les principes et les bases du pacte social et républicain qui perdurent pour une large part jusqu’à nos jours, et qu’il faut préserver.
Promulguée le 19 juillet 2013, la Loi instaurant la «Journée Nationale de la Résistance, le 27 mai», lui assignait comme mission d’«assurer la transmission des valeurs de la Résistance et de celles portées par le programme du Conseil National de la Résistance». Valeurs humanistes et démocratiques plus que jamais nécessaires dans un monde où les guerres, les pandémies, la xénophobie, le racisme, la misère, font resurgir le spectre du fascisme.
La Présidence Nationale de l’ANACR
MESSAGE POUR LA JOURNEE NATIONALE DE LA RESISTANCE
L’année 2020 est celle du 75ème anniversaire de la victoire sur le Reich nazi, concrétisée par sa capitulation sans conditions signée le 7 mai 1945 à Reims et le 8 mai à Berlin.
Cette victoire fut celle des armées alliées et aussi celle des peuples qui, au prix de sacrifices immenses, n’auront cessé, plus de cinq ans durant, de mener la lutte de Résistance nationale à l’occupant et pour la liberté.
Dans notre pays, dès 1940, dès les premiers jours, les premières semaines, les premiers mois de l’Occupation, se manifestèrent des gestes de Résistance, commencèrent à s’organiser des structures de Résistance. Cette Résistance se renforça au fil des mois, donnant naissance à une multitude de groupes d’action et de propagande, de réseaux d’évasion et de renseignement, de mouvements… Leur coordination ainsi que le renforcement de leurs liens avec la France libre vont devenir une nécessité grandissante, c’est la tâche à laquelle se consacrera Jean Moulin.
Cela se concrétisera le 27 mai 1943 à Paris, 48 rue du Four, avec la formation, sous la Présidence de Jean Moulin, du Conseil National de la Résistance, le C.N.R., rassemblant 8 principaux mouvements de Résistance - 5 de la zone Nord (Front National pour la Libération et l’Indépendance de la France, Organisation Civile et Militaire, Libération-Nord, Ceux de la Libération, Ceux de la Résistance) et 3 de la zone Sud (Combat, Franc-Tireur et Libération-Sud), ainsi que 6 partis clandestins (communiste, socialiste, radical, démocrates-chrétiens, Fédération républicaine et Alliance démocratique) et les deux centrales syndicales, la CGT et la CFTC.
Cette création du CNR, représentant la Résistance, va se placer sous l’autorité du Comité National Français présidé par le Général de Gaulle. Elle renforça la légitimité du Chef de la France libre auprès des Alliés. «J’en fus à l’instant plus fort» écrira-t-il, car il représentait ainsi la France Combattante tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Et la création du CNR va permettre l’élaboration et l’adoption d’un Programme qui sera publié le 15 mars 1944 dans la clandestinité sous le titre «Les jours heureux».
Sa première partie est un appel à la mobilisation de toutes les forces de la Résistance, du peuple français par le développement de la lutte sous toutes les formes pour hâter cette libération tant espérée.
Ainsi, la Résistance apportera aux débarquements des 6 juin 1944 en Normandie et 15 août suivant en Provence un appui dont le général Eisenhower soulignera l’importance en l’évaluant à l’action de 15 divisions.
La seconde partie du Programme du CNR est consacrée aux mesures à prendre dès cette Libération pour restaurer les institutions républicaines du pays, pour le rénover par une profonde démocratisation politique, économique et sociale. Elle trace les contours des «Jours heureux» dans une France que les Résistant(e)s veulent solidaire.
Le Gouvernement provisoire de la République française présidé par le Général de Gaulle, va mettre en œuvre le Programme du Conseil National de la Résistance : sur le plan économique, avec le souci, déjà exprimé par le Général dans un discours à la radio de Londres le 20 avril 1943, «qu’aucun monopole et aucune coalition ne puisse peser sur l’Etat ni régir le sort des individus [et que] les principales sources de la richesse commune soient administrées ou tout au moins contrôlées par la Nation…». D'où les nationalisations permettant la relance immédiate de l'économie dans une France épuisée par la Collaboration.
La démocratie politique et sociale sera approfondie : en 1945 seront créés les comités d’entreprise, les femmes voteront pour la première fois, à l’occasion des élections municipales, la Sécurité sociale sera étendue à tous les salariés . On peut mesurer en ces temps de pandémie à quel point, inspirée de l’esprit de solidarité des Résistant(e)s, elle a été un acquis précieux qu’il convient de défendre et conforter. En 1946 sont créées les entreprises nationales EDF et GDF, adopté le statut de la fonction publique... Toutes mesures qui, en dépit de remises en causes ultérieures, ont fondé, en privilégiant l’intérêt général sur les intérêts particuliers, les principes et les bases du pacte social et républicain qui perdurent pour une large part jusqu’à nos jours, et qu’il faut préserver.
Promulguée le 19 juillet 2013, la Loi instaurant la «Journée Nationale de la Résistance, le 27 mai», lui assignait comme mission d’«assurer la transmission des valeurs de la Résistance et de celles portées par le programme du Conseil National de la Résistance». Valeurs humanistes et démocratiques plus que jamais nécessaires dans un monde où les guerres, les pandémies, la xénophobie, le racisme, la misère, font resurgir le spectre du fascisme.
La Présidence Nationale de l’ANACR
HOMMAGE A CECILE ROL-TANGUY
C’est avec une profonde émotion et une grande tristesse que nous avons appris en ce 8 mai 2020, jour du 75ème anniversaire de la Victoire sur le nazisme, la disparition de Cécile Rol-Tanguy qui, antifasciste dès sa jeunesse, Résistante depuis les premiers jours de l’Occupation et au régime pétainiste, prit pleinement sa part dans le combat pour la Libération de la France et pour cette Victoire sur la barbarie.
Fille de Germaine et François Le Bihan ouvrier électricien, syndicaliste et militant communiste qui mourra en déportation, Cécile Le Bihan, née à Royan le 10 avril 1919, passa son enfance au Vésinet (Seine-et-Oise), puis à Paris à partir de 1933. Titulaire du Brevet élémentaire, elle suivit le cours Pigier de sténodactylo et fut embauchée en novembre 1936 au Syndicat des métaux CGT de la région parisienne, où elle rencontra Henri Tanguy.
Elle adhéra en 1936 à l’Union des Jeunes Filles de France (UJFF), puis, en 1938, au Parti communiste, et devint la marraine de guerre d’Henri Tanguy, combattant des Brigades internationales, avec qui elle se maria le 15 avril 1939.
L’hiver 1939-1940, Henri Tanguy mobilisé, Cécile conserva des contacts militants, tel celui qui s’avéra essentiel avec Marcelle Gautier, femme d’Henri Gautier, trésorier du Syndicat des Métaux, clandestin depuis que sa direction avait refusé de désavouer le pacte germano-soviétique. Grâce à cette liaison, Henri Tanguy, démobilisé, put reprendre contact dès le 19 août 1940 avec Gautier, puis prévenu le 5 octobre de l’arrestation de celui-ci, entrer immédiatement en clandestinité. De l’automne 1940 au printemps 1941, Cécile Tanguy frappa des stencils et assura des liaisons pour les Comités populaires des métallos, dont Henri fut l’un des responsables.
A partir de juillet 1941, Cécile Tanguy, successivement «Jeanne», «Yvette», «Lucie», joua un rôle essentiel auprès d’Henri quand celui-ci devint responsable, militaire ou politique, de directions interrégionales des premiers groupes armés, puis des FTP. Secrétaire, elle frappa tracts, directives, rapports à la direction nationale FTP, journaux clandestins.
Agent de liaison, elle assura de 1941 à 1943 le contact avec Marcel Paul, puis avec les membres des triangles de direction à Paris : Raymond Losserand et Gaston Carré, puis Roger Linet et Raymond Colin, enfin Joseph Epstein et Edouard Vallerand ; avec des responsables FTP dépendant de la direction interrégionale : en Anjou Maurice Lacazette et Marcel Hamon, à Paris Boris Holban ou Boris Milev, de la MOI ; avec la direction nationale FTP : Eugène Hénaff, Georges Vallet, René Camphin, Georges Tessier, Albert Ouzoulias, Pierre Le Queinnec, d’autres encore. Elle transporta aussi tracts et journaux clandestins, armes et explosifs, parfois dans le landau de leur fille, Hélène, née le 28 mai 1941.
Malgré la clandestinité, Cécile et Henri préservèrent un espace de vie familiale, en dépit des nombreux déplacements et de fréquentes séparations de domicile. Ils cohabitèrent cependant à Quinçay près de Poitiers à l’automne 1942, puis à Antony après le retour en Région parisienne en mars 1943. Leur fils, Jean, naquit à Antony le 13 novembre 1943.
Lorsque Henri Tanguy fut affecté en automne 1943 aux FFI, puis devint en juin 1944, sous le nom de «colonel Rol», chef régional des FFI d’Ile-de-France, Cécile continua à remplir sa double fonction. Elle frappa les ordres du chef régional et assura ses liaisons avec le général Malleret-Joinville, chef d’état-major national des FFI, avec les colonels Avia et Villate, de l’état-major régional, avec les états-majors départementaux FFI, la direction nationale FTP, avec Pierre Villon, représentant du Front national au CNR et Président du COMAC, avec, pendant l’insurrection parisienne, André Tollet, président du Comité Parisien de Libération.
Cécile Tanguy, présente en août 1944 dans le PC souterrain de Rol Place Denfert-Rochereau, y tapa l’Appel à l’insurrection de la Région parisienne qu’Henry lui dicta. Le 28 août 1944, elle sera la seule femme invitée à la réception au Ministère de la Guerre par le général de Gaulle des responsables de la Résistance dans Paris libéré.
Au lendemain de la Libération, alors qu’Henri Tanguy, désormais «Rol-Tanguy» – patronyme officialisé en 1970 – rejoignait le général Koenig au Gouvernement militaire de Paris, et commençait une carrière militaire, Cécile fut notamment chargée d’organiser le service social de l’état-major régional FFI, créé en octobre 1944, et qui fut intégré dans l’armée régulière en mars 1945.
Adhérente du Parti communiste, membre de l’Union des Femmes Françaises (UFF), elle s’engagea dans la préservation de la mémoire des combats des antifascistes et des Résistants, et pour la transmission des valeurs pour lesquelles ils combattirent, en premier lieu à la jeunesse. Depuis le décès d’Henri Rol-Tanguy le 8 septembre 2002, Cécile Rol-Tanguy est très souvent intervenue, partout à travers la France, devant des jeunes collégiens et lycéens ; en 2011, elle vint évoquer l’Insurrection parisienne au Stage National de l’ANACR.
Présente à plusieurs congrès nationaux de l’ANACR, elle en devint à celui de Lons-le-Saunier en 2012, Présidente nationale avec Louis Cortot, Henriette Dubois (Nelly) et Pierre Martin.
Pour toutes celles et ceux qui l’ont connue dans ces instances et assises de l’ANACR, en premier lieu les membres du Bureau national, Cécile par toute sa vie, a été, est et restera un exemple inspirant le plus profond respect ; et toutes et tous garderont avec émotion le souvenir de sa chaleur humaine, le souvenir de cette Grande dame de la Résistance.
Médaillée de la Résistance en septembre 1945, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, homologuée lieutenant FFI en janvier 1946, chevalier de la Légion d’honneur en avril 1984, elle fut en 2013 élevée à la dignité de Grand officier de la Légion d’honneur et, le 18 novembre 2017, à celle de Grand’Croix de l’Ordre National du Mérite.
En ces moments douloureux, au nom de tous les membres du Bureau National, de tous les membres de l’ANACR, nous tenons, partageant leur peine, à exprimer à ses enfants, Hélène, Claire, Jean, et Francis, à ses petits-enfants, à tous ses proches, nos sentiments les plus affectueux.
Pour le Bureau National de l’ANACR :
Pierre MARTIN, Président, Jacques WEILLER, Anne FRIANT-MENDRES, Anne-Marie MONTAUDON, Martine PETERS, Robert FOREAU-FENIER, Vice-Président(e)s, Jacques VARIN, Secrétaire général, Jean-Paul BEDOIN, Secrétaire-général adjoint.
HOMMAGE A CECILE ROL-TANGUY
C’est avec une profonde émotion et une grande tristesse que nous avons appris en ce 8 mai 2020, jour du 75ème anniversaire de la Victoire sur le nazisme, la disparition de Cécile Rol-Tanguy qui, antifasciste dès sa jeunesse, Résistante depuis les premiers jours de l’Occupation et au régime pétainiste, prit pleinement sa part dans le combat pour la Libération de la France et pour cette Victoire sur la barbarie.
Fille de Germaine et François Le Bihan ouvrier électricien, syndicaliste et militant communiste qui mourra en déportation, Cécile Le Bihan, née à Royan le 10 avril 1919, passa son enfance au Vésinet (Seine-et-Oise), puis à Paris à partir de 1933. Titulaire du Brevet élémentaire, elle suivit le cours Pigier de sténodactylo et fut embauchée en novembre 1936 au Syndicat des métaux CGT de la région parisienne, où elle rencontra Henri Tanguy.
Elle adhéra en 1936 à l’Union des Jeunes Filles de France (UJFF), puis, en 1938, au Parti communiste, et devint la marraine de guerre d’Henri Tanguy, combattant des Brigades internationales, avec qui elle se maria le 15 avril 1939.
L’hiver 1939-1940, Henri Tanguy mobilisé, Cécile conserva des contacts militants, tel celui qui s’avéra essentiel avec Marcelle Gautier, femme d’Henri Gautier, trésorier du Syndicat des Métaux, clandestin depuis que sa direction avait refusé de désavouer le pacte germano-soviétique. Grâce à cette liaison, Henri Tanguy, démobilisé, put reprendre contact dès le 19 août 1940 avec Gautier, puis prévenu le 5 octobre de l’arrestation de celui-ci, entrer immédiatement en clandestinité. De l’automne 1940 au printemps 1941, Cécile Tanguy frappa des stencils et assura des liaisons pour les Comités populaires des métallos, dont Henri fut l’un des responsables.
A partir de juillet 1941, Cécile Tanguy, successivement «Jeanne», «Yvette», «Lucie», joua un rôle essentiel auprès d’Henri quand celui-ci devint responsable, militaire ou politique, de directions interrégionales des premiers groupes armés, puis des FTP. Secrétaire, elle frappa tracts, directives, rapports à la direction nationale FTP, journaux clandestins.
Agent de liaison, elle assura de 1941 à 1943 le contact avec Marcel Paul, puis avec les membres des triangles de direction à Paris : Raymond Losserand et Gaston Carré, puis Roger Linet et Raymond Colin, enfin Joseph Epstein et Edouard Vallerand ; avec des responsables FTP dépendant de la direction interrégionale : en Anjou Maurice Lacazette et Marcel Hamon, à Paris Boris Holban ou Boris Milev, de la MOI ; avec la direction nationale FTP : Eugène Hénaff, Georges Vallet, René Camphin, Georges Tessier, Albert Ouzoulias, Pierre Le Queinnec, d’autres encore. Elle transporta aussi tracts et journaux clandestins, armes et explosifs, parfois dans le landau de leur fille, Hélène, née le 28 mai 1941.
Malgré la clandestinité, Cécile et Henri préservèrent un espace de vie familiale, en dépit des nombreux déplacements et de fréquentes séparations de domicile. Ils cohabitèrent cependant à Quinçay près de Poitiers à l’automne 1942, puis à Antony après le retour en Région parisienne en mars 1943. Leur fils, Jean, naquit à Antony le 13 novembre 1943.
Lorsque Henri Tanguy fut affecté en automne 1943 aux FFI, puis devint en juin 1944, sous le nom de «colonel Rol», chef régional des FFI d’Ile-de-France, Cécile continua à remplir sa double fonction. Elle frappa les ordres du chef régional et assura ses liaisons avec le général Malleret-Joinville, chef d’état-major national des FFI, avec les colonels Avia et Villate, de l’état-major régional, avec les états-majors départementaux FFI, la direction nationale FTP, avec Pierre Villon, représentant du Front national au CNR et Président du COMAC, avec, pendant l’insurrection parisienne, André Tollet, président du Comité Parisien de Libération.
Cécile Tanguy, présente en août 1944 dans le PC souterrain de Rol Place Denfert-Rochereau, y tapa l’Appel à l’insurrection de la Région parisienne qu’Henry lui dicta. Le 28 août 1944, elle sera la seule femme invitée à la réception au Ministère de la Guerre par le général de Gaulle des responsables de la Résistance dans Paris libéré.
Au lendemain de la Libération, alors qu’Henri Tanguy, désormais «Rol-Tanguy» – patronyme officialisé en 1970 – rejoignait le général Koenig au Gouvernement militaire de Paris, et commençait une carrière militaire, Cécile fut notamment chargée d’organiser le service social de l’état-major régional FFI, créé en octobre 1944, et qui fut intégré dans l’armée régulière en mars 1945.
Adhérente du Parti communiste, membre de l’Union des Femmes Françaises (UFF), elle s’engagea dans la préservation de la mémoire des combats des antifascistes et des Résistants, et pour la transmission des valeurs pour lesquelles ils combattirent, en premier lieu à la jeunesse. Depuis le décès d’Henri Rol-Tanguy le 8 septembre 2002, Cécile Rol-Tanguy est très souvent intervenue, partout à travers la France, devant des jeunes collégiens et lycéens ; en 2011, elle vint évoquer l’Insurrection parisienne au Stage National de l’ANACR.
Présente à plusieurs congrès nationaux de l’ANACR, elle en devint à celui de Lons-le-Saunier en 2012, Présidente nationale avec Louis Cortot, Henriette Dubois (Nelly) et Pierre Martin.
Pour toutes celles et ceux qui l’ont connue dans ces instances et assises de l’ANACR, en premier lieu les membres du Bureau national, Cécile par toute sa vie, a été, est et restera un exemple inspirant le plus profond respect ; et toutes et tous garderont avec émotion le souvenir de sa chaleur humaine, le souvenir de cette Grande dame de la Résistance.
Médaillée de la Résistance en septembre 1945, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, homologuée lieutenant FFI en janvier 1946, chevalier de la Légion d’honneur en avril 1984, elle fut en 2013 élevée à la dignité de Grand officier de la Légion d’honneur et, le 18 novembre 2017, à celle de Grand’Croix de l’Ordre National du Mérite.
En ces moments douloureux, au nom de tous les membres du Bureau National, de tous les membres de l’ANACR, nous tenons, partageant leur peine, à exprimer à ses enfants, Hélène, Claire, Jean, et Francis, à ses petits-enfants, à tous ses proches, nos sentiments les plus affectueux.
Pour le Bureau National de l’ANACR :
Pierre MARTIN, Président, Jacques WEILLER, Anne FRIANT-MENDRES, Anne-Marie MONTAUDON, Martine PETERS, Robert FOREAU-FENIER, Vice-Président(e)s, Jacques VARIN, Secrétaire général, Jean-Paul BEDOIN, Secrétaire-général adjoint.
ANACR MEYMAC / EGLETONS Commémorations prévues pour 2020
( dates et heures à vérifier dans la presse locale)
I -Nos commémorations :
le 13 avril, hommage à Clément Laguérite et André Désassis, à Ambrugeat à 11h.
le 8 mai dépôts de fleurs par l’ANACR au monument aux morts de Meymac et Egletons - Armistice et capitulation nazie à 11h.
Le 27 mai Journée Nationale de la Résistance : Proposition honorer la mémoire de Joseph FERTIG, Hannibal au cimetière de Villefranche du Périgord (modalités à définir en bureau et avec Edmond(??????))
Le 7 juin, hommage à Jean Vialat et à Pierre Dénaës au Puy Corbier de Combressol .
A 15h le 15 août, cérémonies (attention horaire fluctuant) :
- 9h30 Vieux cimetière d’Egletons
-10h stèle au carrefour de la libération
-10h15 Lycée P. CARAMINOT (ENP)
- 10h45 stèle du commandant LANOT au cimetière de Soudeilles.
- 11h10 camp d’internement et de travail des étrangers juifs.
- 11h30, stèle au bord de la RD 1089 à Darnets
II- Avec notre participation : (dates et heures à vérifier dans la presse locale)
- le 19 mars, à Meymac avec la FNACA 18h, pour l’anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie, et à Egletons.
- le 26 avril, participation à la journée nationale de la déportation à Meymac et à Egletons 11h
- le 26 avril, à la stèle des martyrs fusillés, à La Vergne de Barsanges 15h
- le 1er mai, aux Bordes de Bonnefond 10h
- le 8 mai, participation au repas du Comité d’Ussel 12h ?
- le 10 juin, à Ussel pour honorer les 47 maquisards tués à Ussel 18h30
- le 18 juin présence à la commémoration de l’appel du Général de Gaulle
- le 14 juillet, au village incendié de Marcy de St-Merd Les Oussines 11h
- le 17 août à 18h30 Libération d’Ussel.
- le 6 septembre, au Mémorial de Vitrac sur l’aire d’autoroute
- le 20 septembre, camp Faïta aux Trois Faux à Couffy sur Sarsonne 10h30
- le 11 Novembre ARMISTICE fin de la guerre 1914/18 11h
ANACR MEYMAC / EGLETONS Commémorations prévues pour 2020
( dates et heures à vérifier dans la presse locale)
I -Nos commémorations :
le 13 avril, hommage à Clément Laguérite et André Désassis, à Ambrugeat à 11h.
le 8 mai dépôts de fleurs par l’ANACR au monument aux morts de Meymac et Egletons - Armistice et capitulation nazie à 11h.
Le 27 mai Journée Nationale de la Résistance : Proposition honorer la mémoire de Joseph FERTIG, Hannibal au cimetière de Villefranche du Périgord (modalités à définir en bureau et avec Edmond(??????))
Le 7 juin, hommage à Jean Vialat et à Pierre Dénaës au Puy Corbier de Combressol .
A 15h le 15 août, cérémonies (attention horaire fluctuant) :
- 9h30 Vieux cimetière d’Egletons
-10h stèle au carrefour de la libération
-10h15 Lycée P. CARAMINOT (ENP)
- 10h45 stèle du commandant LANOT au cimetière de Soudeilles.
- 11h10 camp d’internement et de travail des étrangers juifs.
- 11h30, stèle au bord de la RD 1089 à Darnets
II- Avec notre participation : (dates et heures à vérifier dans la presse locale)
- le 19 mars, à Meymac avec la FNACA 18h, pour l’anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d’Algérie, et à Egletons.
- le 26 avril, participation à la journée nationale de la déportation à Meymac et à Egletons 11h
- le 26 avril, à la stèle des martyrs fusillés, à La Vergne de Barsanges 15h
- le 1er mai, aux Bordes de Bonnefond 10h
- le 8 mai, participation au repas du Comité d’Ussel 12h ?
- le 10 juin, à Ussel pour honorer les 47 maquisards tués à Ussel 18h30
- le 18 juin présence à la commémoration de l’appel du Général de Gaulle
- le 14 juillet, au village incendié de Marcy de St-Merd Les Oussines 11h
- le 17 août à 18h30 Libération d’Ussel.
- le 6 septembre, au Mémorial de Vitrac sur l’aire d’autoroute
- le 20 septembre, camp Faïta aux Trois Faux à Couffy sur Sarsonne 10h30
- le 11 Novembre ARMISTICE fin de la guerre 1914/18 11h
Direction des Services départementaux de l’Education Nationale de la Corrèze
CONCOURS DEPARTEMENTAL
de la RESISTANCE et de la DEPORTATION 2020
1er degré
Thème du concours national 2019-2020
« 1940, entrer en Résistance, comprendre, refuser, résister ».
Sujet adapté aux classes des écoles primaires
Pour tous les Corréziens comme pour tous les Français, 1940, c'est la défaite de l'armée française. Pour certains, c'est l'exode et la fuite. Pour tous, c'est le début de l'occupation allemande du nord et de l'ouest de la France, la prise du pouvoir par le Maréchal Pétain et son gouvernement de Vichy, qui met fin à la République. Pour d'autres, et ils sont encore très peu nombreux en 1940, c'est l'entrée en Résistance.
Illustrez, par un travail individuel ou collectif, à l'aide de vos lectures, d'archives, de témoignages, qui étaient ces premiers Résistants, quelles étaient les raisons de leur engagement, quelles ont été leurs premières actions de Résistance ?
Pour ce faire, vous utiliserez les moyens qui vous semblent les plus adaptés : écriture, dessin, peinture, découpages, collages , réalisation d'objets ...
Consignes :
Les professeurs des écoles volontaires devront se faire connaître dès que possible à la Direction des Services de l’Education Nationale de la Corrèze –division des Ecoles et des Etablissements, au plus tard en janvier 2020.
Des références documentaires seront communiquées à ceux qui le souhaiteraient en s’adressant aux personnes ci-dessous.
Les modalités de réalisation des travaux sont laissées à l’appréciation des enseignants.
Ces travaux doivent parvenir à la Direction des Services départementaux de l’Education Nationale de la Corrèze – division des Ecoles et des Etablissements, pour le 17 avril 2020.
Renseigner sur une feuille détachée: école, nom, prénom, classe , niveau des candidats .
Un document d'accompagnement, devra permettre au jury, d'apprécier l'implication des élèves dans la réalisation des travaux.
Le jury, composé des Inspecteurs de l’Education Nationale (IEN) des secteurs concernés et des responsables locaux et départementaux de l’ANACR, délibèrera et classera les travaux selon les critères suivants :
1) Pertinence, respect du sujet proposé
2) Contenu du message
3) Qualité de la rédaction, du graphisme, originalité.
4) Qualité de la présentation générale
Les résultats seront communiqués aux enseignants par la Direction Académique pour une remise des prix aux lauréats dans chaque école participante, en présence de représentants du jury, de Madame ou Monsieur le Maire de la commune, des parents d’élèves, des autorités locales ou départementales invitées.
La date de remise des prix sera fixée en accord avec l’enseignant, l’I.E.N et l’ANACR qui diffusera l’information aux élus.
***************
Pour tout complément d’information, veuillez contacter
Direction des Services : Division des Ecoles et des Etablissements
* Isabelle FULMINET isabelle.fulminet[AT]ac-limoges.fr 05 55 20 55 09
* Catherine LACHESNAIS catherine.lachesnais[AT]ac-limoges.fr
Référents de l’ANACR pour les différents secteurs et nouveaux cantons du département :
* Brive-Basse Corrèze
Cantons de Brive, Malemort, Midi-Corrèzien, Argentat, Saint-Pantaléon-de-Larche
- Bernard Delaunay. 05.55.23.51.38 odiber.delaunay[AT]orange.fr
- Rosette RIGON-GOUFFAULT. 05.55.87.28.80 rc.rigon.gouffault[AT]orange.fr
- François BRETIN. 05.55.28.80.59 francoisbretin19[AT]orange.fr
Allassac-Yssandonnais
- Geneviève MAURY. 05.55.25.85.68 sege.maury[AT]wanadoo.fr
- Yves PONTHIER 05.55.25.46.74 yves.ponthier[AT]sfr.fr
* Tulle –Moyenne Corrèze
Tulle, Naves, Sainte Fortunade, Seilhac, Monédières, Uzerche
- Michel TRESALLET 05.55.20.01.62 michel.tresallet[AT]sfr.fr
- Michel AGNOUX 05.55.21.61.67 mich.agnoux[AT]orange.fr
- Roger LISSAC 05.55.21.68.14 roger.lissac[AT]orange.fr
- Jean-Pierre BORT 05.55.98.25.47 jpbort52[AT]gmail.com
- Christiane et J-Pierre COMBE 05.55.29.28.67 ma.chri.combe[AT]orange.fr
*Ussel- Haute Corrèze
Plateau de Millevaches, Egletons
- Jacques CHASTAGNOL 05.55.94.00.10 jqechastagnol[AT]gmail.com
- François REMOND 05.55.94.24.82 fg.remond[AT]hotmail.fr
Ussel, Haute Dordogne
- Fernande BANGUET 0555962404
- Marie-Jo PIVIER 05.55.72.84.71 mariejo.pivier[AT]free.fr
----------------
Quelques pistes de travail .
Le thème invite à la réflexion sur l'état d'esprit et la volonté d'action des primo-résistants, très peu nombreux, qui dès l'armistice de juin 1940 et dans les mois qui ont suivi, ont eu la clairvoyance de « comprendre » que nos valeurs républicaines étaient abandonnées par Pétain, de refuser la défaite militaire et la « Révolution nationale » de « l'Etat Français », de « faire quelque chose » pour montrer leur opposition aux réquisitions, au rationnement, à la privation de libertés, à la xénophobie et l'antisémitisme, à la « collaboration » avec l'Allemagne nazie.
Il conviendra de faire référence, pour ces primo-résistants, aux notions de citoyenneté, de civisme, de droits humains, d'hospitalité, se solidarité, de libertés individuelles et collectives héritées de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, et d'engagements politiques, syndicaux, philosophiques, religieux, antérieurs à 1940. ( vote de 80 parlementaires contre les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940, manifestation des étudiants et lycéens à Paris le 11 novembre 1940...)
Attention à ne pas confondre ni opposer ou établir une hiérarchie entre les deux formes essentielles de résistance que sont « les Forces Françaises Libres» et la « Résistance intérieure ».
Rappelons que l'appel du Général De Gaulle le 18 juin 1940, s'adresse aux militaires qui viennent de connaître la défaite et aux volontaires de métropole et des colonies qui souhaitent continuer le combat à ses côtés : hors de France, ce sera pour la plupart d'entre eux, dans le cadre d'une armée « traditionnelle », composée d'hommes jeunes, valides, aptes à manier les armes, disciplinés, connaissant des périodes d'opérations militaires aux côtés des Alliés. Ils vont peu à peu se structurer, sur terre (Forces Françaises Libres -FFL) , sur mer (Forces Navales Françaises Libres-FNFL) ou dans les airs (Forces Aériennes Françaises Libres-FAFL) . Comme pour toutes les armées, il ne s'agit pas seulement de résister, mais aussi de défendre ou reconquérir un territoire, attaquer, se battre avec du matériel militaire comparable à celui de l'adversaire : infanterie, artillerie, véhicules blindés, aviation, marine, avec pour De Gaulle l'objectif de libérer le territoire avec cette armée « régulière » et d'y rétablir une république démocratique et indépendante. Pour Pétain, De Gaulle est un déserteur (dégradé et condamné à mort) et ses partisans de la « France Libre », dont certains effectuent des missions en France, sont dès lors soumis aux mêmes conditions que les Résistants de l'intérieur et considérés comme des hors la loi par l'Etat Français.
Quant-à la Résistance intérieure, elle est spontanée, individuelle ou collective, née de sentiments ou d'engagements personnels (évoqués plus haut), sans perspectives clairement énoncées au début sur l'après libération, elle devra rester clandestine pendant 4 ans . A l'époque, elle est « hors normes », tout est à inventer, dans un environnement pétainiste , majoritairement hostile ou « indifférent » en 1940, aux hors la loi que sont les communistes, les gaullistes, les juifs, les étrangers...Elle compte des adultes, tous volontaires, venus de milieux sociaux très divers, mais aussi au quotidien des vieillards, des femmes, des enfants ; elle mène des actions de natures différentes de celles d'une armée régulière. Les risques pris sont permanents, tant pour les clandestins que pour les « légaux », face à la répression des forces du « maintien de l'ordre » de Vichy et de l'armée allemande dans les zones occupées jusqu'en novembre 1942 : arrestations, internement, déportation, exécution...
Au début, très peu disposent d'armes et envisagent de s'en servir dans l'immédiat (armes de chasse, ou armes légères cachées par des militaires), les graffitis sur les murs , les imprimeries clandestines et distributions de tracts sont leurs premières « armes » (la presse et les rapports de gendarmerie de l'époque en rendent compte) pour contrer la propagande vichyste et nazie, faire connaître leur existence clandestine pour donner de l'espoir.
En 1940, cette résistance n'est pas encore organisée au plan national ou régional, on se débrouille à l'échelle locale pour tisser quelques réseaux de solidarité, de renseignement, en faisant fi des dangers, avec pour beaucoup, l'insouciance de la jeunesse.
Ce thème doit être l'occasion de rendre hommage à ces pionniers de la Résistance, dont beaucoup ne connaîtront pas la joie de la Libération.(exemples de primo-résistants en Corrèze : les parlementaires Labrousse et Jaubert, Edmond Michelet, Germain Auboiroux, Gaston Hillaire, Robert Delord, Léon Lanot, Clément Rambaud, Georges Gingouin... voir les publications historiques et les archives)
Il doit aussi être une formidable leçon de citoyenneté, de prise de responsabilité, de questionnement sur soi-même face à la résurgence des propagandes nationalistes, racistes, xénophobes, des violences et des actes terroristes qui remettent en cause nos valeurs démocratiques et humanistes si chèrement rétablies par les Résistants.
Le cahier spécial-concours du Patriote Résistant de novembre 2019 peut être utilement consulté : édité par la FNDIRP 10 rue Leroux, 75116 Paris, prix 0,50€.
BD
Direction des Services départementaux de l’Education Nationale de la Corrèze
CONCOURS DEPARTEMENTAL
de la RESISTANCE et de la DEPORTATION 2020
1er degré
Thème du concours national 2019-2020
« 1940, entrer en Résistance, comprendre, refuser, résister ».
Sujet adapté aux classes des écoles primaires
Pour tous les Corréziens comme pour tous les Français, 1940, c'est la défaite de l'armée française. Pour certains, c'est l'exode et la fuite. Pour tous, c'est le début de l'occupation allemande du nord et de l'ouest de la France, la prise du pouvoir par le Maréchal Pétain et son gouvernement de Vichy, qui met fin à la République. Pour d'autres, et ils sont encore très peu nombreux en 1940, c'est l'entrée en Résistance.
Illustrez, par un travail individuel ou collectif, à l'aide de vos lectures, d'archives, de témoignages, qui étaient ces premiers Résistants, quelles étaient les raisons de leur engagement, quelles ont été leurs premières actions de Résistance ?
Pour ce faire, vous utiliserez les moyens qui vous semblent les plus adaptés : écriture, dessin, peinture, découpages, collages , réalisation d'objets ...
Consignes :
Les professeurs des écoles volontaires devront se faire connaître dès que possible à la Direction des Services de l’Education Nationale de la Corrèze –division des Ecoles et des Etablissements, au plus tard en janvier 2020.
Des références documentaires seront communiquées à ceux qui le souhaiteraient en s’adressant aux personnes ci-dessous.
Les modalités de réalisation des travaux sont laissées à l’appréciation des enseignants.
Ces travaux doivent parvenir à la Direction des Services départementaux de l’Education Nationale de la Corrèze – division des Ecoles et des Etablissements, pour le 17 avril 2020.
Renseigner sur une feuille détachée: école, nom, prénom, classe , niveau des candidats .
Un document d'accompagnement, devra permettre au jury, d'apprécier l'implication des élèves dans la réalisation des travaux.
Le jury, composé des Inspecteurs de l’Education Nationale (IEN) des secteurs concernés et des responsables locaux et départementaux de l’ANACR, délibèrera et classera les travaux selon les critères suivants :
1) Pertinence, respect du sujet proposé
2) Contenu du message
3) Qualité de la rédaction, du graphisme, originalité.
4) Qualité de la présentation générale
Les résultats seront communiqués aux enseignants par la Direction Académique pour une remise des prix aux lauréats dans chaque école participante, en présence de représentants du jury, de Madame ou Monsieur le Maire de la commune, des parents d’élèves, des autorités locales ou départementales invitées.
La date de remise des prix sera fixée en accord avec l’enseignant, l’I.E.N et l’ANACR qui diffusera l’information aux élus.
***************
Pour tout complément d’information, veuillez contacter
Direction des Services : Division des Ecoles et des Etablissements
* Isabelle FULMINET isabelle.fulminet[AT]ac-limoges.fr 05 55 20 55 09
* Catherine LACHESNAIS catherine.lachesnais[AT]ac-limoges.fr
Référents de l’ANACR pour les différents secteurs et nouveaux cantons du département :
* Brive-Basse Corrèze
Cantons de Brive, Malemort, Midi-Corrèzien, Argentat, Saint-Pantaléon-de-Larche
- Bernard Delaunay. 05.55.23.51.38 odiber.delaunay[AT]orange.fr
- Rosette RIGON-GOUFFAULT. 05.55.87.28.80 rc.rigon.gouffault[AT]orange.fr
- François BRETIN. 05.55.28.80.59 francoisbretin19[AT]orange.fr
Allassac-Yssandonnais
- Geneviève MAURY. 05.55.25.85.68 sege.maury[AT]wanadoo.fr
- Yves PONTHIER 05.55.25.46.74 yves.ponthier[AT]sfr.fr
* Tulle –Moyenne Corrèze
Tulle, Naves, Sainte Fortunade, Seilhac, Monédières, Uzerche
- Michel TRESALLET 05.55.20.01.62 michel.tresallet[AT]sfr.fr
- Michel AGNOUX 05.55.21.61.67 mich.agnoux[AT]orange.fr
- Roger LISSAC 05.55.21.68.14 roger.lissac[AT]orange.fr
- Jean-Pierre BORT 05.55.98.25.47 jpbort52[AT]gmail.com
- Christiane et J-Pierre COMBE 05.55.29.28.67 ma.chri.combe[AT]orange.fr
*Ussel- Haute Corrèze
Plateau de Millevaches, Egletons
- Jacques CHASTAGNOL 05.55.94.00.10 jqechastagnol[AT]gmail.com
- François REMOND 05.55.94.24.82 fg.remond[AT]hotmail.fr
Ussel, Haute Dordogne
- Fernande BANGUET 0555962404
- Marie-Jo PIVIER 05.55.72.84.71 mariejo.pivier[AT]free.fr
----------------
Quelques pistes de travail .
Le thème invite à la réflexion sur l'état d'esprit et la volonté d'action des primo-résistants, très peu nombreux, qui dès l'armistice de juin 1940 et dans les mois qui ont suivi, ont eu la clairvoyance de « comprendre » que nos valeurs républicaines étaient abandonnées par Pétain, de refuser la défaite militaire et la « Révolution nationale » de « l'Etat Français », de « faire quelque chose » pour montrer leur opposition aux réquisitions, au rationnement, à la privation de libertés, à la xénophobie et l'antisémitisme, à la « collaboration » avec l'Allemagne nazie.
Il conviendra de faire référence, pour ces primo-résistants, aux notions de citoyenneté, de civisme, de droits humains, d'hospitalité, se solidarité, de libertés individuelles et collectives héritées de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, et d'engagements politiques, syndicaux, philosophiques, religieux, antérieurs à 1940. ( vote de 80 parlementaires contre les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940, manifestation des étudiants et lycéens à Paris le 11 novembre 1940...)
Attention à ne pas confondre ni opposer ou établir une hiérarchie entre les deux formes essentielles de résistance que sont « les Forces Françaises Libres» et la « Résistance intérieure ».
Rappelons que l'appel du Général De Gaulle le 18 juin 1940, s'adresse aux militaires qui viennent de connaître la défaite et aux volontaires de métropole et des colonies qui souhaitent continuer le combat à ses côtés : hors de France, ce sera pour la plupart d'entre eux, dans le cadre d'une armée « traditionnelle », composée d'hommes jeunes, valides, aptes à manier les armes, disciplinés, connaissant des périodes d'opérations militaires aux côtés des Alliés. Ils vont peu à peu se structurer, sur terre (Forces Françaises Libres -FFL) , sur mer (Forces Navales Françaises Libres-FNFL) ou dans les airs (Forces Aériennes Françaises Libres-FAFL) . Comme pour toutes les armées, il ne s'agit pas seulement de résister, mais aussi de défendre ou reconquérir un territoire, attaquer, se battre avec du matériel militaire comparable à celui de l'adversaire : infanterie, artillerie, véhicules blindés, aviation, marine, avec pour De Gaulle l'objectif de libérer le territoire avec cette armée « régulière » et d'y rétablir une république démocratique et indépendante. Pour Pétain, De Gaulle est un déserteur (dégradé et condamné à mort) et ses partisans de la « France Libre », dont certains effectuent des missions en France, sont dès lors soumis aux mêmes conditions que les Résistants de l'intérieur et considérés comme des hors la loi par l'Etat Français.
Quant-à la Résistance intérieure, elle est spontanée, individuelle ou collective, née de sentiments ou d'engagements personnels (évoqués plus haut), sans perspectives clairement énoncées au début sur l'après libération, elle devra rester clandestine pendant 4 ans . A l'époque, elle est « hors normes », tout est à inventer, dans un environnement pétainiste , majoritairement hostile ou « indifférent » en 1940, aux hors la loi que sont les communistes, les gaullistes, les juifs, les étrangers...Elle compte des adultes, tous volontaires, venus de milieux sociaux très divers, mais aussi au quotidien des vieillards, des femmes, des enfants ; elle mène des actions de natures différentes de celles d'une armée régulière. Les risques pris sont permanents, tant pour les clandestins que pour les « légaux », face à la répression des forces du « maintien de l'ordre » de Vichy et de l'armée allemande dans les zones occupées jusqu'en novembre 1942 : arrestations, internement, déportation, exécution...
Au début, très peu disposent d'armes et envisagent de s'en servir dans l'immédiat (armes de chasse, ou armes légères cachées par des militaires), les graffitis sur les murs , les imprimeries clandestines et distributions de tracts sont leurs premières « armes » (la presse et les rapports de gendarmerie de l'époque en rendent compte) pour contrer la propagande vichyste et nazie, faire connaître leur existence clandestine pour donner de l'espoir.
En 1940, cette résistance n'est pas encore organisée au plan national ou régional, on se débrouille à l'échelle locale pour tisser quelques réseaux de solidarité, de renseignement, en faisant fi des dangers, avec pour beaucoup, l'insouciance de la jeunesse.
Ce thème doit être l'occasion de rendre hommage à ces pionniers de la Résistance, dont beaucoup ne connaîtront pas la joie de la Libération.(exemples de primo-résistants en Corrèze : les parlementaires Labrousse et Jaubert, Edmond Michelet, Germain Auboiroux, Gaston Hillaire, Robert Delord, Léon Lanot, Clément Rambaud, Georges Gingouin... voir les publications historiques et les archives)
Il doit aussi être une formidable leçon de citoyenneté, de prise de responsabilité, de questionnement sur soi-même face à la résurgence des propagandes nationalistes, racistes, xénophobes, des violences et des actes terroristes qui remettent en cause nos valeurs démocratiques et humanistes si chèrement rétablies par les Résistants.
Le cahier spécial-concours du Patriote Résistant de novembre 2019 peut être utilement consulté : édité par la FNDIRP 10 rue Leroux, 75116 Paris, prix 0,50€.
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